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Photo du rédacteurYvan Ledeul

La baissière (suite)

Nous avons vu précédemment ce qu'était une "baissière" (ou une "noue"). Quels avantages nous procure-t-elle au Jardin aux Baies ? Les terres de notre exploitation sont très argileuses. Elles sont riches en minéraux, mais ont un inconvénient de taille : l'infiltration de l'eau y est difficile. Ce sont des terres très compactes et asphyxiantes, où l'eau risque de stagner après de fortes pluies. Au printemps, l'herbe est parsemée de pâquerettes (plante bio-indicatrice des terres lourdes et acides). C'est pourquoi nos cultures sont sur buttes : sans ce procédé, les racines seraient dans l'eau une bonne partie de l'année. Afin de rendre la terre un peu plus légère, les buttes ont été agrémentées d'un bel apport de terreau issu de compost de déchets verts. Ainsi, l'eau s'infiltre mieux dans le sol. Toutefois, quand les pluies sont abondantes, la part excédentaire des précipitations ruisselle dans les fossés. Pour qu'elle ne reste pas stagner au pied des buttes de culture, nous connectons tout le réseau constitué par les allées-fossés à une baissière qui débouche elle-même sur une petite mare. Tout ne sera pas réalisé cet hiver, car nous faisons tout ce travail à la pelle manuelle 💪 ; par ailleurs, nous avons besoin que la mare s'assèche pour lui apporter un peu plus de profondeur. Nous en tasserons aussi le fond à l'argile (comme le faisaient nos ancêtres) pour lui assurer une plus grande étanchéité.

La création de la baissière nous a permis de récupérer beaucoup de terre et de créer de nouvelles buttes (toujours agrémentées de terreau) qui accueillent de nouveaux framboisiers, dont nous vous parlerons prochainement.

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